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Musée Courbet : revue de Colosses avant les Jeux de Paris

Alors que la France s’apprête à accueillir les Jeux olympiques et paralympiques d’été à Paris, le musée Courbet, à Ornans, met à l’honneur des athlètes qui, passant progressivement du phénomène de foire au statut de canon physique ou artistique, ont figuré dans la culture visuelle au tournant du XXe siècle.

Au total, ce sont plus de deux cents œuvres pleines de muscles qui sont présentées.

En 1853, Gustave Courbet avait fait scandale avec ses célèbres Baigneuses exposées au musée Fabre de Montpellier. Sa vision renouvelée du corps masculin avec Les Lutteurs, conservés aujourd’hui au musée des Beaux-Arts de Budapest (Hongrie), n’était pas non plus passée inaperçue. On a qualifié ces derniers de « sales », « faisandés et verdâtres », « laids » ou, encore selon le mot de Théophile Gautier reproduit dans le très beau catalogue de l’exposition, de « franchement détestables ».

Le peintre faisait entrer au Salon pour la première fois ces sportifs, dont la notoriété n’allait cesser de croître.

Peu après, ces « colosses » se retrouvaient sur des affiches et des photographies, ainsi que dans la presse. Certains étaient aussi connus que les influenceurs d’aujourd’hui, à l’exemple d’Edmond Desbonnet, qui apparut nu dans la revue La Culture physique, d’Adrien Deriaz ou de Gustave Courtois.

Jusqu’au 13 octobre, le musée Courbet nous plonge dans une époque où la lutte se voulait autant un sport qu’un spectacle, avec ses bêtes de scènes. Il y avait Constant le Boucher, le Lion Russe, le Beaucairois… Le plus célèbre s’appelait Paul Ponse, dit le Colosse… justement.

Les Colosses – titre de l’exposition – se retrouvent dans des œuvres signées Honoré Daumier, Eugène Delacroix, Théodore Géricault, Paul Baudry, Aristide Maillol ou encore Jean Veber, dont la Bataille des dames ne laissera pas le visiteur indifférent. La Pyramide humaine du grand Gustave Doré mérite à elle seule le voyage dans le temps. L’illustrateur ne se mit que tard à la sculpture. Ses réalisations sont aussi rares et émouvantes que la tenue de Daniel Robin portée lors des JO de Mexico, en 1968.

www.musee-courbet.fr

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